Qu’ils soient chiens ou chats, à poils, à plumes ou à écailles, nos animaux de compagnie tiennent une place de plus en plus importante dans nos vies. Ils sont nos compagnons, nos confidents, nos amis. Puis un jour, ils s’en vont et laissent un vide immense…Comment surmonter cette épreuve douloureuse? Quelles dispositions prendre après le décès?
Quand l’animal s’en va…
Pour beaucoup d’entre nous, notre animal est un membre à part entière de la famille. Un membre qui nous est fidèle, qui nous fait don de son affection et qui comble avec brio notre solitude.
Alors, lorsque ce compagnon qui a partagé jusqu’à 20 ans de notre vie nous quitte, c’est un véritable déchirement. Une période douloureuse commence, celle du deuil avec son lot d’émotions pénibles.
Sans parler de l’incompréhension de l’entourage à laquelle il faut parfois faire face : Remets-toi, ce n’était qu’un chien ! répliqueront certains, Tu n’auras qu’à en acheter un autre répondront d’autres ridiculisant ainsi votre peine. Ces paroles sont généralement celles de personnes n’ayant jamais eu d’animaux, ne connaissant pas ce lien extraordinaire qui se tisse entre un maître et son compagnon.
Il est important de prendre le temps de faire le deuil de son animal, même si cela implique de se laisser traverser par des sentiments difficiles.
Les différentes étapes du deuil
Le deuil est un processus long qui se compose de plusieurs étapes apportant chacune son lot d’émotions :
- le déni: le maître refuse d’ouvrir les yeux sur l’absence de son animal. Il se laisse porter par son quotidien sans laisser transparaître son mal-être;
- la colère: le sentiment d’impuissance et la douleur ressentie s’expriment alors avec force. On est en colère contre les vétérinaires qui n’ont rien pu faire, contre les proches qui ne nous comprennent pas, contre l’animal qui nous a quittés, mais aussi contre soi-même pour n’avoir pas pu éviter le pire. On ne fait, finalement, que chercher un responsable. Cette colère est particulièrement forte dans le cas d’un décès accidentel;
- la culpabilité : c’est peut-être la phase la plus difficile à surmonter. La culpabilité est généralement très présente lorsque le maître a dû faire le choix difficile de l’euthanasie. Même lorsque les vétérinaires affirment que cette solution était la seule envisageable, on ne cesse malgré tout de se demander si on a eu raison. L’impression d’avoir abandonné son animal est souvent présente;
- la dépression : le sentiment dépressif est très courant durant les premiers mois qui suivent la perte de l’animal. On prend conscience du vide qu’a laissé l’animal derrière lui, et la solitude se fait ressentir. Les souvenirs se bousculent dans notre esprit, on perd l’appétit, notre sommeil est perturbé… Toutefois, si cette période dépressive se prolonge trop, il est nécessaire de consulter un professionnel de la santé;
- la résolution : le maître finit par accepter l’absence de son animal et parvient à se remémorer les bons souvenirs liés à son compagnon sans être submergé par la douleur, même si la tristesse s’invite encore de temps à autre. C’est souvent au cours de cette phase que les maîtres endeuillés envisagent la possibilité d’adopter un nouvel animal. Jusqu’alors, cette pensée était considérée comme un acte de trahison envers l’animal disparu.
Et après le décès de l'animal?
Plusieurs dispositions peuvent être prises après le décès de l’animal. Si vous ne vous sentez pas la force de prendre en charge le corps de votre compagnon, vous pouvez le laisser chez le vétérinaire qui s’en occupera. Néanmoins, certains maîtres ressentent le besoin de rendre hommage à leur animal et de procéder à un cérémonial pour pouvoir faire leur deuil.
Plusieurs possibilités sont alors envisageables:
- enterrer votre animal dans votre jardin (à condition de respecter les règlementations en vigueur);
- prendre une place dans un cimetière animalier;
- opter pour l’incinération.
Pour ce qui concerne les règlementations relatives à une inhumation, le ministre wallon de l'Agriculture répondant à une question parlementaire en 2005 rappelait que, la réglementation wallonne, en conformité avec le droit européen, permet au détenteur d'un animal de compagnie décédé de l'enfouir directement dans un lieu dont il a la jouissance. Il s'agit toutefois d'une faculté et les autorités communales disposent du droit d'en interdire la pratique sur leur territoire. Le même ministre signalait la présence de 5 cimetières animaliers en Belgique, dont 4 en Wallonie: Liège, Rosières, Gand, Harzé et Charleroi.
Liens et sources utiles
- www.envoler.com
- www.le-mausolee.ca
- Le deuil animalier, France Carlos, Editions Broquet
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