A qui le tour ?
On peut la rencontrer partout
Notre âge lui importe peu
Elle vient souvent sans rendez-vous
Pas même le temps pour les Adieux
Plus belle quand elle est naturelle
Et si cruelle lorsqu'elle nous frôle
Brutale mais toujours éternelle
Elle ne joue que les premiers rôles
Elle nous délivre où nous fait peur
On la trouve où on se la donne
On n’en parle pas, par pudeur
Et on ne la souhaite à personne
Dans son habit noir elle nous guette
Certains prient pour l'apprivoiser
Mais jamais on ne la regrette
Où elle n'a pas encore frappé
Et lorsque le temps la défie
Que le destin lui joue des tours
La partie n’est jamais finie
Elle reste dans les alentours
Elle nous prive des êtres qu'on aime
Pour nous rassembler un matin
Autour de quelques chrysanthèmes
Sous un soleil qui s'est éteint
On sait qu'on ne pourra rien faire
Pourtant on redoute le jour
Ou disparaîtra la lumière
En attendant, à qui le tour ?
Mélina Hoffmann
Ce poème me donne le frisson ! Mais c'est un sujet dont il faut parler, et que tu as abordé avec une évidence déconcertante ! Original !!
RépondreSupprimerOui c'est un frisson, un frisson qui donne froid. C'est beau et triste comme un poème de Léo Ferré.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas Mélina: ce texte désespère, tandis que Mélina espère. Ca change tout !