Si tu m’entends sans m’écouter
Si ma souffrance t’est étrangère
Nous voilà tous deux prisonniers
De ce silence au goût d’enfer
Pas si facile d’oser s’aimer
Alors de malaises en conflits
On en vient à se détester
Intolérable tragédie
Que faire alors de nos désirs
Faut-il détourner le regard
Crois-tu que ça pourrait suffire
Pour effacer notre mémoire
Y a-t-il des larmes que tu retiens
Des pas que tu n’oses pas faire
Aimerais-tu me prendre la main
Et faire de nous deux ton repère
Nos souvenirs sont trop précieux
Et tellement chargés de bonheur
De cette ivresse qui rend heureux
Et repeint nos vies en couleurs
Je les revis à chaque instant
Pour te sentir moins loin de moi
Et m’échapper de ce présent
Où je perds pieds, où je me noie
Tout mon corps tremble et mon cœur pleure
En voyant tes yeux qui me fuient
Sans toi les minutes sont des heures
Sur l’horloge de mon agonie
Je me réfugie dans mes livres
Pour échapper à la douleur
Rêvant qu’un jour tu m’en délivres
Rêvant qu’un jour tu n’aies plus peur
Les sourires se sont effacés
Le vide a remplacé les rires
Le bonheur s’est juste absenté
Veux-tu lui dire de revenir ?
L’espoir me file entre les doigts
Et si je préfère être seule
C’est parce que je ne supporte pas
Qu’il manque cette pièce à mon puzzle
Mélina Hoffmann, mars 2011
Superbe poème ! Un peu triste, mais je comprends à quel point on a envie de "coucher" ses souffrances sur le papier... un soulagement, en quelque sorte !
RépondreSupprimerj'aime beaucoup, c'est vrai qu'il est un peu triste mais il est magnifique ;) vous avez une plume magique et sublime ;)
RépondreSupprimerMerci beaucoup :)
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