De moi, vous dire..

Ma photo
Paris, France
Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

17 oct. 2011

Chronique "Le potentiel érotique de ma femme", de David Foenkinos



« Toute sa vie, il n’avait été qu’un cœur battant au rythme des découvertes. Il avait collectionné les timbres, les diplômes, les peintures de bateaux à quai, les tickets de métro, les premières pages des livres, les touilleurs et piques apéritif en plastique, les bouchons, les moments avec toi, les dictons croates (...)bref, il avait tout collectionné, et, à chaque fois, avec la même excitation. Son existence respirait la frénésie ; avec toutes les périodes d’euphorie pure et d’extrême dépression que cela pouvait impliquer. »

Hector vit seul. Seul avec ses tonnes d’objets accumulés au fil des années, et son désespoir. Hector souffre d’un mal bien étrange qui lui gâche la vie : il collectionne tout et n’importe quoi ! Surtout n’importe quoi d’ailleurs ! C’est bien simple, dès que quelque chose lui plaît, il éprouve un besoin irrépressible de le collectionner. Sa vie ne tourne ensuite plus qu’autour de cet objet devenu obsession et bientôt remplacé par un autre. Toutes ses tentatives de sevrage se soldaient par un échec, même l’aide des « collectionneurs anonymes » ne lui permettait pas de se désintoxiquer.
Et puis, un beau jour, une rencontre inattendue. Une belle rencontre, de celles qui font renaître jusqu’aux espoirs les plus vains. La femme de sa vie. Et soudainement, la perspective d’un avenir sans collection qui se dessine, d’une vie remplie d’un amour unique, un amour impossible à dupliquer.  La rechute semble alors impossible pour Hector. « On peut collectionner les femmes, mais on ne peut pas collectionner la femme qu’on aime. » C’était ce qu’il croyait…
David Foenkinos a un style bien à lui qu’on reconnaîtrait entre mille ! Simples, légers  et divertissants à souhait, ses romans nous promettent toujours un agréable moment de lecture ponctué de rires. Et celui-ci ne déroge pas à la règle ! Malgré un soupçon de lassitude sur la fin (à moins que ce ne soit la narration qui s’essouffle ?), on se laisse porter tout du long par cette histoire et ses personnages loufoques, ses situations coquasses voir absurdes, et l’humour tout en finesse de l’auteur !
« Comme il avait pour habitude de compter les moutons pour s’endormir, il fut bien embêté. Pour arranger la chose, le mouton fut suivi d’un cheval, puis le cheval d’un hippocampe, puis l’hippocampe d’un écureuil roux, puis comme notre but n’est pas d’endormir le lecteur, nous arrêtons ici cette énumération qui dura une bonne partie de la nuit. Pour la petite histoire, c’est le passage de la loutre qui l’acheva. »
A votre tour, prenez garde ! Cette lecture fort plaisante pourrait bien vous donner envie de collectionner les romans de David Foenkinos !
Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC News Magazine de septembre 2011. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire