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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

11 avr. 2010

Poème, 'Un coeur à la dérive'


Un cœur à la dérive


Ne pas pleurer, ne pas plier sous le poids de la déception
Faire taire ce cœur qui bat trop fort, redonner voix à la raison
Ne plus s'attacher à des mots, laisser s'échapper les sourires
Ne plus nourrir le moindre espoir, ne plus rêver d'un avenir

Aimer notre complicité, sans lui donner trop d'importance
Ne pas se dire que l'on s'attache, fermer les yeux sur l'évidence
Ne pas savoir ce que l'on veut, mais être tellement bien ensemble
Aimer le bonheur qu'on se donne, mais refuser qu'il nous rassemble

Apprivoiser la solitude, se sentir vide mais en secret
Avoir l'air fort, garder en soi les larmes qui voudraient couler
Oublier les mots qui condamnent, ceux qui donnaient envie d'y croire
Quand la mélancolie nous ronge, apprendre à perdre la mémoire

Oublier l'odeur d'un parfum qui faisait frissonner le corps
Se débarrasser des regrets, fermer notre cœur aux remords
Rester important l'un pour l'autre, mais sans se donner trop de place
S'aimer mais sans s'appartenir, jusqu'à ce que l'un de nous s'efface

Sourire au temps qui nous désarme, ne pas montrer que l'on a mal
Rire de bon cœur même si, au fond, notre bonheur est en cavale
Abandonner nos illusions, ne plus vouloir figer le temps
Se souvenir, quoi qu'il arrive, qu'après l'hiver vient le printemps

Fermer les yeux et oublier le manque d'une présence essentielle
Qui sait si bien nous rassurer, qui a fait repousser nos ailes
Oublier tous nos points communs, et les valeurs que l'on partage
Tremper ma plume dans mes larmes, écrire pour ne pas faire naufrage

Ne jamais cesser de rêver, faire de nos vies un arc-en-ciel
Au milieu du noir et du gris, mettre les couleurs les plus belles
Car le bonheur ne s'en va pas quand l'être aimé nous abandonne
Il ne fait que se déplacer, en espérant qu'on lui pardonne.

Mélina Hoffmann, 03/2010

2 commentaires:

  1. Moi j'aime bien, particulièrement "Sourire au temps qui nous désarme, ne pas montrer que l'on a mal".
    Bref, une amertume tranquille, un plat doux-amer.
    Alain (d'Orléans)

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  2. Que dire , c'est excellent comme toujours .Encore encore :-)

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