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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).
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26 déc. 2013

'Afrique Terre sauvage', Alex Bernasconi


Il arrive parfois qu'en guise de livre, on se retrouve avec un bijou dans les mains. A peine l'écrin ouvert, on découvre à quel point le contenu est précieux, comme quelque chose qui, d'un seul regard, vient capter bien plus que notre attention.
Cet ouvrage exceptionnel nous dévoile ce que l'Afrique a de plus intime, des instants pris sur le vif d'une nature libre et sauvage. Une nature pour laquelle Alex Bernasconi - photographe au talent artistique indéniable - a autant d'admiration que de respect.
C'est un voyage hors des sentiers battus, là où la faune sauvage peut laisser libre cours à ses instincts dans des paysages d'une incroyable diversité, aux quatre coins d'un continent auquel il voue un véritable amour. 
Les photographies sont d'une beauté à couper le souffle. D'une infinie sensibilité et souvent spectaculaires, elles nous plongent dans une proximité bouleversante et unique avec l'animal. Chacune d'elles pourrait faire l'objet d'une chronique propre tant l'émotion qu'elles contiennent est puissante et nous ramène à l'essence même de la vie. Chaque photographie est un voyage à elle seule, un cadeau précieux, une ode féérique à la nature sauvage dans ce qu'elle a de plus intime et de plus pur, dépourvue de tout artifice, préservée de l'homme et de son insatiable quête de profit. Mais pour combien de temps encore ?...
Car derrière chacune de ces photographies, au-delà des longues heures de patience et de persévérance, des risques et de l'audace qui se cachent, également l'inquiétude - en filigrane - d'un patrimoine de plus en plus menacé par la modernisation, et la pollution et la destruction de l'environnement qui lui sont inhérentes.
"Le contraste saisissant entre le milieu dans lequel nous avons l'habitude de vivre et celui que nous mettons en péril m'incite à photographier et à immortaliser le monde naturel."
Et l'on devine aisément la complexité d'une telle entreprise où ce sont l'animal et la nature qui décident où, quand et comment, imposant au photographe d'être au rendez-vous. Des rendez-vous parfaitement honorés par Alex Bernasconi qui nous livre ici une formidable palette de couleurs et d'émotions, résultat - ainsi que l'exprime avec justesse Saba Douglas Hamilton dans la préface - de "l'étrange jonction entre la chance, l'instinct et le talent."
L'émerveillement est à chaque page.
Ce livre est une œuvre d'art, rien de moins.

Mélina Hoffmann
Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Décembre 2013.

31 oct. 2013

'Rompre avec nos rôles, l'éloge d'être soi', Sarah Seriévic


"[…] Tant que nous n’avons pas renoué avec ce qui vibre à l’intérieur, nous sommes réduits à un rôle, un chiffre, un numéro, un bon exécutant ; c’est oublier que notre plus grande souffrance ne vient pas de ce que nous avons ou de ce que nous n’avons pas, mais de ce que nous ne sommes pas. Nous ne pouvons pas être libres dans le déni de qui nous sommes et c’est peut-être cette liberté qui nous fait tellement peur. "

Être soi-même, cela sonne comme une évidence. Quoi de plus complexe pourtant, de plus effrayant parfois, que cette rencontre avec soi ? Tout un apprentissage à faire en réalité. Un apprentissage nécessaire si l'on veut s'épanouir dans une vie qui nous ressemble, loin du chemin que nous a plus ou moins consciemment tracé notre entourage proche, nos parents, la société, l'environnement dans lequel nous avons grandi et sur lequel nous avançons machinalement.
Une fois adulte, il nous faut en effet faire le tri, nous libérer de nos rôles et reprendre en main les rênes de notre vie. Une entreprise difficile dans la mesure où elle implique de nous aventurer hors de notre zone de confort, et d'aller parfois à l'encontre de la volonté de nos proches et des espoirs qu'ils avaient fondés en nous.

Être en accord avec soi-même et ses désirs profonds est l'une des conditions - si ce n'est LA condition - essentielles au bonheur.

« Nous ne vivons pas en fonction de la conscience que nous avons de nous, mais dans l’idée de nous faire apprécier par ceux qui nous entourent. Cela nous rend d’une part dépendant du désir des autres et d’autre part, nous rend prisonnier de toutes sortes de séductions qui nous coûtent la vie. »

Sarah Sérievic nous invite à nous poser des questions essentielles pour retrouver le chemin de nos propres besoins et désirs. Elle nous fait partager son expérience de thérapeute au gré de situations vécues avec ses propres patients, mais aussi au travers d'expériences plus personnelles. Des situations toujours très révélatrices et symboliques qui illustrent parfaitement l’esprit de ce livre.
Elle insiste sur la nécessité de prendre régulièrement du recul face aux évènements de la vie afin d’en tirer les meilleurs  enseignements, mais aussi sur l'importance de la thérapie qui permet de libérer notre esprit d'émotions bloquées dans notre subconscient,

Par le biais d'exercices de réflexion, l’auteur nous invite à nous réapproprier nos émotions, à décoder nos sensations, à exprimer notre ressenti, à modifier le regard que nous portons sur les choses et à développer des pensées positives. Savoir tirer le positif de chaque situation permet de les rendre constructives, de transformer les échecs en expériences, sans quoi ils reviendront sans cesse parasiter notre vie et nos relations avec les autres. Elle nous apprend beaucoup sur notre propre personnalité, nos peurs, nos désirs, sur les vertus thérapeutiques de l'amour aussi.

« On ne peut pas être absent de soi-même et présent aux autres ».

L'amour, la confiance, le respect, l'estime que nous offrons à l'autre ne peuvent être authentiques que si on les ressent d'abord sincèrement pour soi.
Ce cheminement vers soi demande de la persévérance et de nombreuses prises de conscience. Il demande aussi d'oser, oser s'aventurer vers l'inconnu et ces zones non encore explorées de notre être profond, oser ne plus répondre à certaines attentes de notre entourage ou de la société, oser aimer et dépasser nos peurs. Mais cela en vaut la peine si l'on souhaite mener une vie harmonieuse, en accord avec nos valeurs et désirs profonds.

Car le bonheur n'est pas dans le paraître, la possession ou le regard des autres.
Le bonheur est enfoui en nous, sous toutes ces choses qui nous sont finalement extérieures.

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE d'Octobre 2013.

7 oct. 2013

'Une larme m'a sauvée', Angèle Lieby



« Les jours ont passé. Je me suis réveillée, mais la nuit ne m'a pas quittée. Le savent-ils, les médecins, Ray, Cathy, que je suis de retour ? Tout est calme. J'entends cette respiration et ces bruits de machines en permanence, j'entends des voix régulièrement, mais elles ne me parlent jamais. J'ai l'impression que l'on m'ignore. D'être là sans l'être vraiment. Ou plutôt d'être présente sans que les autres le sachent, comme un fantôme... (…) Je suis parfaitement éveillée, et ils me croient dans les limbes de l'inconscience. »

Imaginez... Vous êtes allongé dans un lit, vous ressentez les sensations. Toutes. Mais votre corps ne vous répond plus, incapable du moindre mouvement. Imaginez... Vous souffrez, tout votre être hurle intérieurement sa douleur. Mais vous êtes dans l'incapacité totale de communiquer. Imaginez... vous venez de retrouver la lumière du jour, la vie vous habite à nouveau. Mais tout le monde vous croit encore plongé dans la pénombre. Pire, tout le monde vous condamne.

A la suite d'un malaise, Angèle Lieby est transportée aux urgences de l'hôpital de Strasbourg. Elle s'exprime de plus en plus difficilement, peine à respirer, jusqu'à perdre connaissance. Les médecins la plongent alors dans un coma artificiel pour l'intuber et tenter de comprendre ce qui a provoqué son état. Mais les jours passent, et Angèle ne se réveille pas. Pour le personnel médical, le verdict est sans appel, la jeune femme est considérée comme morte. Pourtant, Angèle est bel et bien consciente, prisonnière de ce corps inerte.

Ce qu'elle va vivre alors ressemble de très près à l'enfer. Traitée comme un corps sans vie, le personnel soignant ne se soucie plus de ses ressentis. Les douleurs qu'on lui inflige sont bien pires que celles qu'elle avait ressenties jusqu'alors. Elle voudrait hurler, se débattre, mais elle ne peut que subir, suppliant intérieurement que ce calvaire prenne fin.

« La douleur est insupportable. Irréelle, indescriptible. Et elle est décuplée par mon impuissance : non seulement je ne peux pas me débattre, mais je ne peux pas même l'exprimer. Je meurs de souffrance et j'ai la discrétion suprême de n'en rien laisser paraître. Pas un cri, pas une grimace, pas même un frémissement. »

Jusqu'à un miracle : une larme.

Angèle Lieby ne cherche pas, avec ce livre, à régler ses comptes, mais bien à attirer l'attention sur cette expérience terrible qu'elle a vécue, d'alerter les soignants afin qu'aucun autre malade ne subisse à son tour de telles souffrances. Elle se veut porte-parole de ceux qui, comme elles, ont été ou seront un jour dans la même situation de vulnérabilité qu'elle. Pour que tout cela n'ait pas servi à rien. Pour que l'on s'interroge quant à la légitimité d'un diagnostique aussi brutal et catégorique à peine quelques heures après le moment auquel elle aurait dû se réveiller. Pour que l'erreur ne se reproduise pas.

Elle raconte avec beaucoup d'émotion ces instants de profonde solitude et de souffrance indicible, ce combat mental pour que la vie triomphe, mais aussi le retour difficile à l'autonomie, la nécessité de réapprendre à respirer, sans machine. « Ce ne sera pas simple de redevenir moi. »

Un témoignage aussi bouleversant que nécessaire, et une très belle leçon de courage.


Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Septembre 2013.

11 août 2013

'Ne la quitte pas des yeux', Linwood Barclay




« Mon idée du bonheur ? Trois jours de pluie, un frigo bien rempli et le nouveau Linwood Barclay.»
Stephen King

David Harwood est journaliste local dans la ville de Promise Falls où il vit avec sa femme Jan et son jeune fils Ethan. Jan déprime depuis plusieurs semaines, aussi lorsqu’elle propose une virée en famille au parc d’attraction de Five Mountains réputé pour ses montagnes russes, David accepte. Cette sortie sera l’occasion pour lui de souffler un peu et pour sa femme de se changer les idées. Une belle journée en famille en perspective.
Mais à peine arrivés sur place, Jan se volatilise. David alerte la police, mais sa femme est introuvable. Enlèvement ? Fuite préméditée ? Suicide ?

Rapidement, et contre toute attente, David devient le suspect numéro 1. Il faut dire que tout l’accable : non seulement rien ne vient confirmer l’état dépressif de sa femme, mais rien même ne prouve qu’elle a mis les pieds avec lui dans ce parc d’attraction ! Pour David, c’est l’incompréhension totale. Fermement déterminé à découvrir la vérité et à retrouver sa femme, il mènera alors sa propre enquête. Mais de surprises en révélations, il se retrouvera face à une réalité qu’il n’aurait jamais envisagée et à une femme qu’il ne connaît pas si bien qu’il le croyait…

Ce n’est pas pour rien que l’on parle de Linwood Barclay comme l’un des nouveaux maîtres du polar !
Malgré une intrigue sans grande originalité et quelques invraisemblances que l’on pardonne volontiers, il signe ici un thriller convaincant et riche en suspense, ponctué de nombreux rebondissements et autres fausses pistes. Tout ce qu’il faut, en somme, pour capter notre attention d’un bout à l’autre, jusqu’à un dénouement surprenant.
Secrets, trahisons, mensonges, drames : tout y est !
Et si de nombreux éléments se laissent deviner assez facilement et peuvent donner l’impression au lecteur d’avoir presque toujours un temps d’avance sur l’histoire, le tout est suffisamment bien mené et rythmé pour que la recette prenne.

Un polar efficace et sans temps mort, qui devrait ravir les amateurs du genre.

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Juillet-Août 2013

4 août 2013

'Le manuel du serial killer', Frédéric Mars


« Dans deux ou trois heures tout au plus, ce garçon sera mort. (…) Je vous raconte la suite ? Les cris de la mère qui découvre son petit déjà quasi exsangue. Les hululements de douleur du môme qui se tient le ventre à deux mains. Ses convulsions sur le sol de la cuisine. (…) Alors ? Je vous la raconte ou pas, cette suite ? Non. Je vais plutôt vous parler de moi. C’est ça, de moi seul.  La mort est en moi. Là, dans ma tête. Elle y a toujours été comme chez elle. »
Sombre, prenant, torturé, angoissant, déstabilisant… Les qualificatifs ne manquent pas pour parler du dernier livre de Frédéric Mars !
L’auteur au large univers littéraire n’attend d’ailleurs même pas le début de l’intrigue pour semer le trouble, puisque le titre nous emmène déjà sur une fausse piste !
En effet, il ne s’agit pas là d’un manuel d’apprentissage pour devenir un parfait serial killer, et encore moins d’un livre d’horreur, mais bien d’un thriller psychologique habilement construit !
Et pour nous plonger complètement dans l’ambiance, Frédéric Mars n’a pas hésité à donner à son personnage principal le pseudonyme de l’écrivain créateur du célèbre personnage d’Hannibal Lecter !
Nous voici donc avec Thomas Harris, un brillant étudiant en littératures comparées à l’université d’Harvard, par ailleurs pas très gâté par la vie. En effet, confronté à la mort de ses parents dix ans plus tôt, le jeune homme qui a grandi en foyer souffre du syndrome de Korsakoff qui affecte sa mémoire, et doit également vivre avec un œil blanc et les moqueries dont il fait l’objet. 
Un personnage d’autant plus énigmatique qu’il va se retrouver de façon troublante au cœur d’une terrible affaire !
Tandis qu’il est chargé de trier les ouvrages reçus au service des manuscrits d’une maison d’édition dans laquelle il effectue un stage, le jeune homme se retrouve face à un texte des plus intrigants : Le Manuel du serial killer. Un manuscrit anonyme qui se révèle être un mode d’emploi précis et détaillé pour devenir un parfait tueur en série ! A la fois choqué et fasciné par cette découverte, Thomas décide de ne pas le conserver.
Aussi, la surprise est de taille lorsque, quelques semaines plus tard, le manuscrit apparaît dans la vitrine de toutes les librairies ! Une surprise qui vire aussitôt au cauchemar lorsque Thomas découvre qu’il est publié sous son propre nom ! La descente aux enfers commence alors pour le jeune homme lorsqu’il apparaît que le livre en question fournit les plus petits détails d’une série de meurtres d’enfants qui frappe la région depuis des mois. Thomas clame son innocence, en vain. Tout l’accable.
Qui est à l’origine de cette terrible machination ? Comment ce manuscrit a-t-il pu se retrouver entre les mains de milliers de lecteurs ? Qui en est le véritable auteur et pourquoi le publier sous le nom de Thomas Harris ? Mais d’ailleurs, qui est vraiment Thomas Harris ?
L’intrigue – absolument machiavélique - se tisse d’un bout à l’autre du roman, jusqu’à un dénouement aussi inattendu que déroutant.
Fiction et réalité se frôlent tout au long du livre, flirtent avec la frontière qui les séparent, allant même parfois jusqu’à se confondre.
Présent et passé s’entremêlent de même que différents points de vue narratifs se croisent. Ainsi, le récit à la première personne est entrecoupé de passages du fameux livre publié, ainsi que de retranscriptions de séances entre Thomas et son psychiatre. Difficile de deviner où tout cela va nous mener !
L’auteur brouille sans cesse les pistes, nous plonge dans un brouillard de confusion, nous manipule avec brio et maintient le suspense jusqu’aux toutes dernières pages.
Un thriller diaboliquement prenant qui joue avec nos nerfs !

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Juillet-Août 2013

2 août 2013

'Les états d'âme - Un apprentissage de la sérénité', Christophe André

« Les états d’âme sont l’expression de ce grand mélange indissociable de tout ce qui se passe en nous et autour de nous : mélange d’émotions et de pensées, de corps et d’esprit, de dehors et de dedans, de présent et de passé. Ce mélange est évidemment aussi riche que compliqué : impur, unique, labile, toujours recommencé, jamais exactement le même. Comme les vagues de la mer… »

Ils nous bouleversent, nous fragilisent, nous oppressent, nous tourmentent ou nous apaisent...; Ils nous rendent parfois plus forts, souvent plus fragiles et vulnérables ; Ils sont l’essence-même de nos remises en question, influencent nos comportements, viennent régulièrement semer le trouble dans nos esprits lorsqu’ils ne se contentent pas de les inonder d’inquiétude… ; Source de créativité, ils sont parfois nos meilleurs guides vers la sagesse, la sérénité et le bonheur, tandis que - d’autres fois - ils nous en éloignent sans ménagement.
Joie, excitation, curiosité, bonne humeur, mais aussi nostalgie, inquiétude, culpabilité, tristesse, … : nos états d’âme font partie intégrante de nous. Simplement, nous pourrions dire qu’ils nous rendent vivants.
On peut choisir d’en souffrir, de se laisser submerger par eux, ou s’enrichir de leur présence sans les laisser prendre le contrôle de nos vies. Pour cela, il est indispensable de comprendre leurs mécanismes.
A quoi servent les états d’âme positifs et négatifs? ; Faut-il faire une différence entre douleur et souffrance ? ; Pourquoi sommes-nous si inquiets ? ; Comment réguler ses états d’âme d’inquiétude ? ; Existe-t-il des états prédépressifs ?  ; Que faire face aux états d’âme de tristesse; qu’est-ce qu’aller bien ? ; Comment le matérialisme bouscule-t-il nos états d’âme ? ; Vaut-il mieux se libérer de l’espoir ou fuir le désespoir ? ; Peut-on augmenter ses capacités à ressentir du bonheur ? ; Qu’est-ce que la sagesse ? ;…

Christophe André, médecin psychiatre et psychothérapeute, apporte - dans cet ouvrage à la fois scientifique et chaleureux - des réponses claires et détaillées à toutes ces questions, et à bien d’autres encore.  Selon lui, il est indispensable de ne pas nier l’existence de ces mouvements de l’âme, d’accepter de les laisser passer en nous sans les laisser s’enraciner et nous perdre ; de les observer, les comprendre, et surtout d’apprendre à les réguler. En effet, fuir ou tenter d’éradiquer nos états d’âme peut donner lieu à de nombreuses souffrances, et même à des comportements pathologiques tels que la boulimie ou tout autre type d’addiction dans laquelle, par automatisme, nous finirons par nous réfugier à chaque approche d’un état d’âme douloureux.  « On s’est juste rendu dépendant d’une manière de réguler ses états d’âme en achetant quelque chose, en consommant des biens. Une manière peu efficace et coûteuse de prendre soin de soi : remplir nos cerveaux de vide, nos estomacs de saletés et nos armoires d’inutilités, pour pallier les fluctuations de nos états d’âme. »

Certains de ces états d’âme peuvent d’ailleurs être appréhendés plus sereinement si l’on s’efforce de les  considérer comme des opportunités, à condition toutefois de ne pas leur donner trop d’importance. 
« La tristesse est un sentiment envahissant, qui occupe l’entièreté de notre âme. Quand on est triste dans sa tête, tout devient triste en nous : notre regard, notre démarche, le timbre de notre voix. Par contre, il n’est pas toujours si douloureux d’être triste, car il y a quelque chose de spécifique à la tristesse : la douceur. […] La tristesse est sans doute une des bases les plus fécondes pour notre vie intérieure, tant elle semble pouvoir donner du relief, de la douceur, du poids à tous nos autres états d’âme. »

Dans une société qui prône la consommation comme remède à tous nos maux, difficile parfois de se souvenir que l’essentiel se trouve en nous et que, plus nous remplissons notre existence, moins nous l’habitons. Les difficultés, les épreuves, font partie inhérente de nos vies. C’est en l’acceptant et en ne les considérant pas systématiquement comme des drames que nous pourrons gérer aux mieux ces situations, sans laisser s’installer des états d’âme toxiques qui auraient pour effet de nous centrer davantage sur le problème en lui-même que sur sa solution. Un cheminement que nous invite à suivre l’auteur à travers les nombreux chapitres de ce livre richement documenté.
Un ouvrage passionnant, accessible à tous, qui nous invite à devenir plus attentifs à ce qui se passe en nous, à la manière dont nous raisonnons, à notre perception du monde qui nous entoure ; à renouer avec nos sens, ou encore, à faire de la compassion notre meilleure alliée, pour ne jamais - ou presque ! - perdre le contrôle de nos états d’âme.

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Mars 2010

6 juil. 2013

'Purgatoire des innocents', Karine Giebel


« Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. »
Paris, place Vendôme. Un braquage qui tourne mal. Raphaël, à peine sorti de prison, son frère William et deux autres complices viennent de dérober quelques trente millions d’euros. La police intervient, des coups de feu retentissent, une passante et un policier perdent la vie tandis que William est grièvement blessé. Les malfrats parviennent néanmoins à prendre la fuite avec leur butin et se mettent en quête d’une planque.
Ils croisent alors la route de Sandra, une jeune vétérinaire que William prend en otage et contraint à les héberger ainsi qu’à soigner son frère. La menace est claire : « Il meurt, tu meurs. »
Reclus dans cette propriété isolée en pleine campagne, les braqueurs se sentent à l’abri. Le mari de Sandra étant absent pour plusieurs jours, la situation est sous contrôle. Une fois que William aura repris suffisamment de forces, ils reprendront la route et iront au bout de leur plan. C’est en tout cas ce qu’ils croient. Mais alors qu’ils pensent avoir laissé le pire derrière eux, ils sont loin de se douter qu’ils viennent de mettre les pieds au cœur-même de l’enfer…
Si l’expression « à couper le souffle » avait été inventée pour qualifier un livre, nul doute qu’elle l’aurait été pour celui-ci ! Difficile de trouver polar plus terrifiant ! L’histoire démarre sur les chapeaux de roue et ne cesse de gagner en intensité. Karine Giebel ne nous laisse pas une minute de répit, aussi préparez-vous à une nuit blanche si vous entamez la lecture un soir.
La tension ne retombe à aucun instant, pas même une fois le livre refermé. L’angoisse et le suspense sont à chaque page, à la limite parfois de l’insoutenable. Quand on croit être au cœur de l’horreur, l’histoire prend alors un tournant et nous plonge dans quelque chose de pire encore et on se demande jusqu’où l’auteur va nous emmener ainsi. On hésite à reprendre notre souffle. Certaines scènes se révèlent particulièrement violentes et éprouvantes, d’autant que les descriptions sont d’une précision telle qu’elles invitent inévitablement à la visualisation.
La psychologie des personnages est elle aussi finement travaillée, notamment à l’aide de flashbacks réguliers qui nous aident à comprendre l’évolution de chacun d’entre eux et le moment, peut-être, où tout a basculé. On éprouve de la compassion, parfois même un attachement inattendu pour certains d’entre eux que l’on se préparait pourtant à détester.
Des personnages tous ici confrontés à un même défi : lutter par tous les moyens possibles et imaginables pour leur survie. Y parviendront-ils ? Et à quel prix ?  
Karine Giebel joue avec nos nerfs à merveille et nous offre un polar particulièrement efficace qui mériterait amplement une adaptation cinématographique.
Âmes sensibles s’abstenir. Ce livre vous captivera, vous remuera, vous hantera.

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Juin 2013

24 juin 2013

'Animal emotion', Kyriakos Kaziras


« Mes photographies d’animaux peuvent donner l’impression de revêtir un côté extrême – à cause de la nature dite « sauvage » des animaux qui retiennent mes choix, à cause des destinations qui m’intéressent, qu’elles aient un caractère exotique, équatorial ou polaire, à cause de la très faible distance à laquelle je m’approche d’eux, de cette adrénaline que me valent ces prises de vue. Tout cela est vrai, mais le caractère « extrême » de mes images, l’intensité qu’elles renferment, du moins je l’espère, réside dans le regard croisé, celui de la bête et du photographe. »
Kyriakos Kaziras est photographe animalier professionnel. Passionné depuis toujours par la photographie et les voyages, il sillonne le monde, son appareil photo à la main, à la recherche d’instants rares et précieux que son objectif pourra immortaliser. Dans ce magnifique ouvrage, il nous emmène au plus près de la faune sauvage et nous livre des images fascinantes, d’une proximité troublante avec l’animal, toujours photographié en liberté.
Au gré de ses périples à travers l’Afrique du sud, l’Inde, l’Alaska ou encore l’Equateur, il nous fait partager ses rencontres avec des hippopotames, gorilles de montagne, léopards, ours polaires, tigres du Bengale, lions, éléphants ; avec un crabe rouge ou encore un colibri à ailes saphir, saisissant une expression, une émotion au plus profond du regard de l’animal.
Ses photos sont d’une intensité remarquable, certaines réellement bouleversantes, et il émane de chacune d’elles une humanité aussi surprenante que troublante.
Un album épuré qui rend un bel hommage à la faune et la flore sauvages à travers le regard d’un photographe dont le talent n’a d’égal que l’intensité de sa passion.
Un livre à offrir, à s’offrir, et à savourer avec toute l’attention qu’il mérite.

Mélina Hoffmann

 Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Juin 2013

21 mai 2013

'Le mauvais temps', Paul Guimard




« Sans doute, la vie n’est-elle pas faite pour les adolescents. (…) ils l’inventent pour la rendre semblable à eux mais l’illusion est brève. Lorsqu’ils s’aperçoivent que cette vie rêvée est en rupture de stock pour la plupart des dons qu’ils réclament d’elle, ils chavirent dans la mélancolie. Il n’est ni facile ni plaisant de changer de peau, d’autant moins que la mue des hommes s’accomplit à contresens, du papillon à la chenille, et que la perspective de perdre ses ailes et d’apprendre à ramper n’est pas exaltante. Alors on refuse, on se cogne contre les barreaux de la cage. »

C’est l’histoire de Monsieur Robert, cinquantenaire, veuf, mûr et lucide. C’est aussi l’histoire de Bob, adolescent inexpérimenté, bohème, empli de craintes et d’illusions.
C’est finalement l’histoire d’un homme à l’intérieur duquel Robert et Bob se rencontrent, se découvrent, se heurtent l’un à l’autre, tentent de cohabiter jusqu’au jour où la femme qu’il aime lui propose de la rejoindre à Amsterdam. En proie à ses impulsions d’adolescent, Monsieur Robert prend la fuite et se réfugie dans sa Bretagne natale pour  prendre la mer sur son bateau. Surpris par le mauvais temps, il devra alors résister à une tempête qui se révèlera plus intérieure qu’extérieure…
Cette histoire est celle d’un homme, mais c’est surtout le récit d’une naissance, celle qui survient au terme d’un long et souvent douloureux cheminement vers soi-même, vers sa propre paix intérieure, vers l’âge adulte. Un cheminement nécessaire pour apprendre à vivre avec soi, avec les autres aussi. Parce que « C’est bon, les autres, c’est chaud, c’est nécessaire. »
A travers les traits du roman, Paul Guimard décrit le parcours initiatique que chacun de nous aurait la possibilité d’accomplir pour réconcilier l’adolescent et l’adulte qui s’empêchent d’exister pleinement l’un l’autre. Il s’agit de laisser s’éveiller cet Autre que nous cherchons sans cesse ailleurs alors qu’il sommeille en nous, en chacun de nous, tout comme le beau temps et le mauvais.
Oser laisser derrière soi l’enfant rempli d’illusions et d’attentes irréalistes pour accepter enfin la vie telle qu’elle est, jouir pleinement des instants de bonheur avec la conscience de leur valeur et de leur impermanence qui les rend tellement précieux.
« Il faudrait parvenir à cette sagesse élémentaire de considérer les ténèbres où nous allons sans plus d'angoisse que les ténèbres d'où nous venons. Ainsi, la vie prend son vrai sens : un moment de lumière. »
C’est une lutte intérieure, un combat contre cette partie de soi qui nous limite, nous fait fuir quand nous gagnerions à rester, nous taire quand quelques mots pourraient tout changer, s’abstenir quand il aurait valu la peine d’oser. Une « bourrasque intime » qui fait chavirer l’être tout entier pour le forcer à nager plutôt que de se laisser dériver par le courant.
Un roman métaphorique plein de tendresse, de douceur et d’amertume, riche d’enseignements et de sagesse.
Mélina Hoffmann
 
Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Mai 2013 

30 avr. 2013

'La clé pour vivre selon la Loi de l'attraction', Jack Canfields, D.D Watkins



« Vous êtes beaucoup plus puissant que vous n’en avez conscience. Vous créez tout dans votre vie. Une fois que vous acceptez totalement cette réalité et que vous en prenez la responsabilité, vous pouvez accomplir tout ce que vous décidez d’entreprendre. Vous êtes l’auteur de votre propre vie et vous pouvez choisir de prendre la direction que vous souhaitez. Vous avez la capacité de changer votre vie. Vous avez la capacité de créer le futur que vous désirez. Vous possédez un potentiel illimité. »

Vous connaissez forcément cette image du verre que l’on peut choisir de voir à moitié plein ou à moitié vide. Un regard différemment porté sur une même réalité, et les choses prennent alors une toute autre tournure. On se réjouit ou on se lamente, on profite de ce qui est ou on se plaint de ce qui n’est pas.

Il en va de même pour la vie en général, la notre en particulier. Pour chaque situation à laquelle nous nous trouvons confronté, il existe plusieurs réalités entre lesquelles nous sommes libres de choisir. Chaque situation porte en elle un potentiel de croissance qu’il nous appartient de révéler et d’exploiter.

Voir le verre à moitié plein ne le remplira certainement pas, mais ce nouveau point de vue nous permettra, non seulement de mieux vivre la situation, mais aussi d’adopter un état d’esprit positif qui nous amènera naturellement à créer des situations épanouissantes et à attirer des personnes partageant cet état d’esprit. Il insiste sur la nécessité de formuler les choses de façon positive et optimiste, en nous concentrant sur ce que nous voulons. Car, selon cette fameuse loi de l’attraction dont nous parle l’auteur de ce passionnant livre, en nous concentrant sur ce que nous ne voulons pas, nous mettons cette image dans notre esprit, et c’est alors ce que nous allons créer, c’est dans cette direction que va se diriger notre énergie.

En d’autres termes, ce que nous cultivons aujourd’hui sera notre récolte de demain. Notre avenir est donc entre nos mains.

Jack Canfields nous invite à prendre conscience de ce potentiel et à reprogrammer notre subconscient afin de transformer nos pensées, émotions et conditionnements limitants, négatifs et toxiques, en pensées et émotions positives et optimistes qui nous emmèneront alors là où nous voulons vraiment aller. Pour cela, il nous conseille la pratique régulière de la méditation qui nous aidera à nous reconnecter à nous-mêmes et au moment présent.

« Les pensées négatives sont toxiques, et elles ont des effets négatifs sur votre corps. Elles vous affaiblissent, vous font transpirer, provoquent de la tension musculaire, et créent même un environnement plus acide dans votre corps. Elles augmentent la probabilité de cancer et d’autres maladies. Les pensées négatives émettent aussi une vibration d’énergie négative et attirent encore plus d’expériences de la même vibration. D’un autre côté, les pensées positives ont des effets positifs sur votre corps. Elles stimulent la libération d’endorphines dans votre cerveau, réduisent la douleur et augmentent le plaisir. Grâce à elles, vous vous sentirez plus détendu, plus équilibré et plus alerte. De plus, vos pensées positives envoient une vibration d’énergie qui attire encore plus d’expériences positives dans votre vie. »

Ne reste plus qu’à nous faire confiance, à être à l’écoute de nous-mêmes, à nous entourer au maximum de personnes avec lesquelles nous entretenons des rapports positifs, à nous focaliser sur ce que chaque expérience a à nous apprendre, et à oser nous défaire d’automatismes de pensées et d’actions qui entravent notre épanouissement. Vaste programme me direz-vous ! Mais rien d’impossible avec suffisamment de volonté et d’entraînement, et surtout, une expérience de vie grandement meilleure à la clé !

Alors, vous le voyez comment, vous, le verre ?


Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE d'Avril 2013 

11 avr. 2013

'La fabrique de malades - Ces maladies qu'on nous invente', Dr Sauveur Boukris



« Dans ce monde médico-industriel, on élargit les limites des pathologies, on médicalise les évènements de la vie et nos émotions, on joue sur nos peurs en dramatisant les enjeux de la politique de santé et les risques de maladie pour nous pousser à consommer davantage de médicaments, on effectue des bilans de santé pour dépister la moindre anomalie, qui sera ensuite source d’examens complémentaires et de traitements supplémentaires, on fabrique des maladies pour créer des malades devenus des consommateurs de soins. »

Depuis quelques décennies, la célèbre formule du docteur Knock « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ! » semble être devenue le leitmotiv de l’industrie pharmaceutique et autre divers acteurs de la médecine.

Jamais la médicalisation n’avait occupé une place aussi importante et aussi vaste dans nos vies quotidiennes. Dans ce livre au titre choc, le docteur Sauveur Boukris nous montre comment le moindre mal est désormais systématiquement traduit en symptôme voir directement en maladie – chronique si possible ! -, pour devenir la cible d’un traitement médicamenteux. La tristesse prend le nom de dépression, la timidité se change en phobie sociale, l’anxiété en spasmophilie… « Toutes les difficultés de la vie quotidienne sont supposées aujourd’hui appeler une réponse médicale. (…) La médicalisation du mal-être et la psychiatrisation de l’existence sont devenues une réalité. »

Il note également comment la moindre douleur, le plus petit trouble devient prétexte à d’innombrables examens, nous transformant dès lors en malades potentiels. Des douleurs que l’on n’attend parfois même plus pour enclencher la machine médicale puisque de nombreuses pathologies se voient aujourd’hui anticipées par des campagnes de dépistage et autre bilans médicaux sur des individus apparemment sains.


Quelles sont les limites de tels comportements ? Trop de prévention pourrait-il nuire à notre santé ? A quelles dérives l’excès de médicalisation nous expose-t-il ?

La médecine est une industrie comme les autres, avec ses objectifs de rentabilité, ses enjeux, ses stratégies marketing, ses mécaniques, à ceci près qu’elle génère des profits largement supérieurs à la plupart des autres industries. Tant et si bien qu’elle finit parfois par en oublier ce qui devrait être sa préoccupation principale, à savoir l’humain.

Ainsi, l’auteur souligne que le budget consacré au marketing représente souvent le double du budget consacré à la recherche et développement.
Il attire sans langue de bois notre attention sur les différents moyens déployés pour alimenter cette industrie. Il évoque notamment la manipulation de l’opinion publique par la surmédiatisation, la création de fausses revues spécialisées, le recours des firmes pharmaceutiques à des leaders d’opinion pour promouvoir les médicaments qu’elle produit auprès des médecins, ou encore la baisse des seuils de normalité qui fait inévitablement augmenter le nombre de malades potentiels - comme ce fut par exemple le cas avec le cholestérol ou encore l’hypertension artérielle qui a - de ce fait – vu son marché décupler en l’espace de trente ans.

Plus surprenant encore, il nous explique comment certaines maladies seraient créées pour satisfaire à la vente de nouveaux médicaments !
Des révélations plutôt inquiétantes mais nécessaires, qui nous invitent avant toute chose à la vigilance. Il ne s’agit pas de remettre en doute l’apport réel de la médecine et ses bénéfices incontestables, mais bien de nous inviter à ne pas transformer le souci d’une bonne santé en obsession, à ne pas pratiquer le recours systématique et immédiat à la prise de médicaments dès l’apparition du moindre trouble. A ne pas devenir un simple consommateur en somme.

Le docteur Boukris revendique un retour à une médecine plus humaine et individualisée, donnant la priorité à l’individu et non à la maladie, à la santé et non au profit.
Et se souvenir que, comme le disait si justement Alphonse Allaïs :  

« Quels que soient les progrès de la médecine, la mortalité humaine sera toujours de 100%. » !

Mélina Hoffmann

Chronique publiée dans le BSC NEWS MAGAZINE de Mars 2012