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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

2 mai 2012

Chronique 'Si peu d'endroits confortables', Fanny Salmeron




« Je ne sais pas si deux solitudes s'annulent, je ne sais pas si elles se consolent. Je ne sais pas si au contraire elles ne forment pas un vide encore plus grand. J'espère que non. »

Il y a Hannah, la fille aux yeux verts qui promène son chagrin dans les rues de Paris. Sur les murs et les bancs de la capitale, elle grave inlassablement cette inscription : « Il y a si peu d’endroits confortables ». Parce que les yeux de celle qu’elle aimait étaient le seul endroit où elle se sentait bien. Des yeux qui se sont détournés d’elle. Un cœur laissé à l’abandon. « Pendant que je me consume, Paris se remplit du manque de toi. »
Et puis il y a Joss, le garçon aux cheveux bleus, venu à Paris pour peindre et oublier son passé. « Je suis venu chercher l'oubli, j'ai trouvé de la pluie. (...) La vérité c'est qu'on est imperméable à que dalle. Surtout pas au manque. »
Leurs voix s’entremêlent avant que leurs solitudes ne se croisent et s’unissent pour tenter de se réchauffer le cœur et de faire cesser cette pluie qui les recouvre. Tandis qu’Hanna fait découvrir à Joss toute la magie de Paris à travers son regard, le jeune homme tente de redonner à Hanna le sourire et l’espoir. Il pensait y être arrivé… Nous l’espérions aussi. Mais la réalité, parfois, parvient à engloutir les plus beaux rêves…
Ce livre se classe sans l’ombre d’un doute dans le top 3 de mes coups de cœur ! Une claque en pleine figure ! Un coup de poing dans le ventre ! Plusieurs semaines après l’avoir lu – que dis-je, dévoré ! -, il me hante encore, surtout les jours de pluie. L’atmosphère dans laquelle nous plonge Fanny Salmeron est délicieusement inconfortable, faite de tristesse, de souffrance, de manques, de solitude, d’errance, le tout sur un fond gris sale, sous un triste ciel d’hiver. Ce qui trouble, ce qui frappe, ce qui dérange à coup sûr, c’est sans doute le réalisme excessif de l’histoire, l’absence totale de féérie, la brutalité des émotions.
Difficile de ne pas tomber amoureux de la plume magique de Fanny Salmeron qui signe là un premier roman très prometteur. L’écriture haletante, oppressante parfois, nous prend aux tripes et c’est dans une sorte d’état second que l’on achève la lecture, presque essoufflé.
Une lecture à éviter toutefois à la sortie d’une déception amoureuse douloureuse !
Mélina Hoffmann
 Chronique publiée dans le BSC News Magazine d'Avril 2012.

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