« Seuls
ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y
parviennent. » Publicité Apple "Think Different", 1997
Figure emblématique de ce siècle,
personnage pour le moins hors norme et fascinant, Steve Jobs a révolutionné la
technologie. Son génie, son goût de la perfection, sa volonté, son imagination
et son audace, sont venus à bout des projets les plus fous, les plus ambitieux.
Walter Isaacson est directeur de
l’institut Aspen et ancien dirigeant de CNN et Time Magazine. Dans cette
passionnante biographie – rédigée à la demande de Steve Jobs et sans
complaisance - il retrace le parcours chaotique d’un homme qui vivait dans sa
propre réalité et qui, à partir d’une petite société créée dans le garage de la
maison familiale, fonda un véritable empire technologique.
Une success
story racontée à partir des dires de Steve Jobs et des témoignages de plus
d’une centaine de personnes parmi lesquelles des amis, des membres de sa
famille, des collègues, ou encore des concurrents.
Le portrait que brosse Walter Isaacson
est celui d’un homme autoritaire, irascible ; « un manager détestable... »
- dira Jef Raskin -, qui avait pour habitude de dénigrer
les idées des autres avant de se les approprier. Mais ce que l’on notera
surtout, c’est une passion infaillible, qui le portera tout au long de sa
carrière.
Une carrière retracée depuis la création
de la Blue Box en 1971 - premier produit grâce auquel Jobs fonda Apple - à la
sortie de l'iPad en 2010, en passant par la rencontre entre Steve Jobs et Bill
Gates, la sortie de l'Apple II -
premier ordinateur personnel de grande consommation -, puis celle du macintosh,
de l'iMac, de l'iPod, ou encore de l'iPhone ; mais aussi l'introduction
spectaculaire d'Apple en Bourse, le succès retentissant de la publicité 1984, l'éviction de Jobs en 1985 et son
rappel douze ans plus tard, le rachat de Pixar à Georges Lucas, la sortie de
Toy Story - qui marqua l'avènement du film d'animation -, l'ouverture du
premier Apple Store à Tysons Corner, en Virginie, ou encore la création d'un
"foyer numérique", permettant de coordonner tous les appareils
électroniques et de les synchroniser grâce à l'ordinateur.
Jobs ne cessera de porter un intérêt
parfois excessif à l’image de ses produits, dans une quête frénétique de
beauté, d’élégance et de pureté, poussant la perfection jusqu’aux plus petits
détails et même jusqu’à l’emballage de ses produits. C’est d’ailleurs dans
cette optique qu’il veillera à ce que ses appareils ne puissent pas être
ouverts et « bidouillés » par les utilisateurs.
« Dans
la plupart des sociétés, l'ingénierie imposait ses lois au design. Les
constructeurs donnaient les spécifications techniques du produit, et les
designers dessinaient des boîtes pour le mettre dedans. Pour Jobs, la démarche
était inverse. Il avait, par exemple, validé le design du macintosh avant même
que la machine ne soit construite, et les ingénieurs avaient dû se débrouiller
pour y loger les circuits. »
Certains
aspects de la vie privée du co-fondateur d'Apple sont aussi abordés, comme son
style de vie basé sur la privation et la recherche de l'illumination
intérieure, son refus de reconnaître la paternité de l'enfant de chrisann
Brennan, Lisa, ou encore la détection et l'évolution de son cancer qu'il
dissimula longtemps au public.
Terminée peu de temps avant le décès de Steve Jobs le 5 octobre 2011, cette biographie devrait être reprise et augmentée prochainement.
« Avec
une férocité qui pouvait rendre les collaborations avec lui aussi destructrices
que passionnantes, il a bâti l'entreprise la plus créative du monde. Et il a
réussi à distiller en son cœur la sensibilité artistique, le perfectionnisme et
l'imagination qui feraient sans doute de la Pomme, même d'ici plusieurs
décennies, l'entreprise la plus prospère, au carrefour des arts et de la technologie. »
Mélina
Hoffmann
Ok, finalement je vais m'acheter le livre et me trouver le temps de le lire!
RépondreSupprimerMerci Mélina!
Roland