« Admettre
que, certaines personnes, l'amour qu'on leur porte les émeut. Mais que c'est
peut-être leur maximum. »
Ce
livre n’est pas un roman. Il ne raconte aucune histoire. Où plutôt, il les raconte
un peu toutes. Sophie Fontanel nous parle d’amour. En toute sincérité, en toute
simplicité, elle évoque tout ce que ce sentiment puissant suscite de beauté, d’émerveillement, d’espoir,
de joie, mais aussi de déception, de solitude, de manque, d’illusions, dans la
vie de chacun de nous. Tout et son contraire en quelque sorte.
Les
pensées, anecdotes, constats et autres coups de gueule se succèdent à un rythme
qui laisse peu de répit. Car, même s’il est possible de picorer ça et là
quelques phrases sans se plier à une lecture linéaire, en réalité, une fois
commencée, il est difficile d’en interrompre la lecture ! Car on s’y retrouve
forcément, dans nombre de ces morceaux de vie. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques
de l’amour, quoi que l’on écrive à son sujet, il y aura toujours quelqu’un pour
s’y retrouver.
Sophie
Fontanel, dont on devine quelques désillusions, se laisse aller avec humour,
douceur, ironie parfois, sur ce thème qui lui est familier, comme il l’est à
chacun de nous. Elle nous ouvre son cœur pour nous parler de l’amour qui fait
du bien, de l’amour qui fait du mal, de celui pour lequel on se bat, de cet
autre contre lequel on lutte, de l’abandon de soi, du dévouement à l’autre, de
l’être aimé que l’on quitte, ou de celui qui nous abandonne… Elle évoque avec
sensibilité les doutes, les interrogations, les peurs qui empêchent bien
souvent l’amour de se révéler, de s’épanouir, d’être tout simplement.
Voici
quelques extraits piochés au hasard (ou pas tant que ça d’ailleurs...) :
« Une
nuit, ça me réveille, la pensée que dans mon cas l'expression "donnant,
donnant" signifie juste que je donne deux fois. » ;
« Celui-ci,
en phase maniaque, il prend une fille assez rêveuse et il l'aime. Et après, il
redescend et il la détruit. »
« Echec
de Laurent qui voulait se trouver une petite amie sans importance pour oublier
la femme qu'il aime. »
« Quand je comprenais qu'un
homme ne pouvait pas aimer, je n'avais pas le coeur à abandonner cette personne
à une telle détresse. »
« Il
propose son amitié en guise de rupture. Mais elle : "L'amitié, qui ça
intéresse quand on aime ?".
»
« Que
je me suis très lourdement trompée.
Que je n'ai pas trouvé ce que je
cherchais.
Que je n'ai pas su vivre. »
Un
petit livre sans prétention dans lequel chacun puisera un peu d’espoir, de
réconfort, de douceur, selon son histoire personnelle. Un peu d’amour en tout
cas.
Mélina Hoffmann
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire