De moi, vous dire..

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Ma vie, c'est du bonheur à ne plus savoir qu'Enfer. Journaliste littéraire et culturelle pour le BSC News Magazine, je suis une passionnée, amoureuse de la vie et boulimique de mots. Ceux que je dévore à travers mes très nombreuses lectures, et ceux qui se dessinent et prennent vie sous ma plume. Je travaille actuellement à l'écriture d'un roman, d'un recueil de poèmes ainsi que d'un recueil de tweets. A mes heures perdues, s'il en est, j'écris des chansons que j'accompagne au piano. Mon but dans la vie ? Réaliser mes rêves. Work in progress... LES TEXTES ET POÈMES PRÉSENTS SUR CE BLOG SONT PROTÉGÉS PAR LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (COPYRIGHT).

6 mars 2010

BSC News de février 2010



Le nouveau numéro du BSC News vient de paraître !

C'est un numéro spécial Érotisme que nous offre le BSC News pour nous réchauffer en ce mois de février glacial !

Vous pourrez y découvrir ma chronique du passionnant et sidérant livre "Ado : la fin de l'innocence - Enquête sur une sexualité à la dérive.", ainsi que l'interview de son auteur, Géraldine Levasseur, journaliste pour Zone Interdite et le magazine Marie-Claire.
Egalement deux autres nouvelles chroniques littéraires : "Spider", le très efficace polar de Michael Morley, ainsi que le classique de Bernhard Schlink, "L'autre".

Ne passez pas non plus à côté de la délicieuse chronique de Julie Cadilhac, le billet culturel d'Harold Cobert, la rubrique politique de Neila Latrous, la rencontre jazz de Guillaume Lagrée, la sélection musicale d'Alexandre Roussel, et bien d'autres surprises encore ! A ne par rater : un supplément photos regroupant quelques clichés de qualité de Glenn Michel et Juan Carlos Hernandez.


N'hésitez pas à le feuilleter, à le lire, à vous y abonner, et à laisser vos commentaires, ici ou ailleurs !
Bonne lecture !


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C'est 100% gratuit !

27 févr. 2010

Chronique "Nos bonheurs fragiles"



Nos bonheurs fragiles
Laurent Fialaix
Editions Leo Sheer


Voici ma chronique du magnifique livre de Laurent Fialaix, parue dans le numéro de janvier du BSC News Magazine. Un témoignage poignant et bouleversant sur l'amour perdu, la passion destructrice et le deuil...

Bonne lecture !


« … l’histoire d’un deuil dont je ne sais pas encore s’il est tout à fait possible, mon histoire, le journal de ma vie sans toi. Avec mes paradoxes, mes aveuglements, mes larmes et mes furtifs petits bonheurs, mes souffrances et mes espoirs, mes idées noires, mes abandons et cette envie obsessionnelle de tout recommencer. Recommencer. Mais quoi ? Quelque chose qui nous ressemblerait, toi et moi. Quelque chose devenu impossible sans doute. »

Plus que nul autre, ce livre avait sa place entre les pages du BSC News, tout comme il a sa place entre les mains de chacun de nous il me semble.
Parce que sa lecture m’a profondément émue. Parce que j’en suis encore bouleversée. Un coup de cœur comme on en a rarement, de ceux qui changent votre regard sur l’autre, sur vous-même, sur la vie. Un coup de cœur comme je n’en n’avais pas eu depuis le chef d’œuvre de Claire Cros, Ariste.

Impossible de vous en faire un résumé, il ne serait en aucun cas à la hauteur de l’ouvrage. En faire la critique? Encore moins. Comment juger le ressenti d’un être qui nous ressemble ? Même s’il n’est pas tout à fait nous… Comment estimer une souffrance que nous pourrions rencontrer aussi. Même si ce n’est pas la nôtre…
Je ne peux que vous faire partager mon ressenti et quelques extraits qui suffiront très certainement à vous donner envie de vous perdre dans le lyrisme enivrant de la plume de l’auteur, de vous noyer dans le flux bouillonnant des émotions du narrateur. Son âme est perceptible derrière chacun de ses mots, sa souffrance nous percute de plein fouet. C’est le silence qui s’impose à la fin de la lecture. Pendant aussi, d’ailleurs.
Car, derrière ce titre poétique et douloureusement réaliste, derrière cette couverture sobre et à la fois subtilement évocatrice, c’est un récit poignant et percutant qui s’offre à nous.

Un témoignage grave, émouvant, dénué de pudeur. De la souffrance brute, sans fioritures, exprimée avec la plus grande des sincérités. Sans doute parce qu’il s’agit là davantage d’un journal intime que d’un roman. Celui d’un homme qui, après six années de vie commune, vient de perdre brutalement l’amour de sa vie. Un homme anéanti par le chagrin ; submergé par le regret, la culpabilité, l’incompréhension, le doute.

« Il me faut tout revoir de mes rêves. Je suis perdu. »
C’est aussi le témoignage d’un père qui sait qu’il doit tenir bon et reprendre goût à la vie. Coûte que coûte. « Rester debout n’est pas si compliqué, il suffit que la vie nous l’apprenne. Bien sûr, on chancelle, parfois on tombe. Mais à se savoir attendu, on se relève. Presque toujours. »
Son récit est celui d’un amour passionné et destructeur avec un homme dépressif qui, par une dramatique journée de juillet, décide de mettre fin à ses jours. C’est à cet amour à jamais perdu que s’adresse le narrateur à travers ces lignes. « Depuis toujours, tu broies ce que tu aimes, tu détruis ceux que tu aimes. Je n’en peux plus. J’en arrive à croire que je ne t’aime plus. Je te le dis. Je sais aujourd’hui que j’avais tort. »

L’écriture devient son refuge, sa thérapie. Il noircit ses pages des souvenirs qui lui reviennent, des regrets qui le hantent, de la culpabilité de n’avoir rien pu faire, de la solitude qui se fait de plus en plus pesante, des furtives envies d’en finir qui le traversent parfois, des fugaces moments de bonheur et d’espoir qu’il peine à s’autoriser, des regards et des jugements intolérants à l’égard de cet amour « hors-norme », des attitudes qui blessent… « Je me souviendrai de cet homme en uniforme parlant devant moi à son collègue : « Saletés de tapioles ! » Je n’ai même pas la force de réagir. Je suis sous anesthésie générale. »

Puis la lente et délicate reconquête du bonheur, l’envie d’aimer à nouveau, malgré les doutes… « Mon bonheur m’est parfois indécent. Il me bouscule quand il tente de me rattraper tandis que je le fuis. Je ne suis pas certain d’y avoir droit. Encore moins de pouvoir me l’autoriser. » ; parce que la vie nous attend. Parce qu’il le faut...
Dans un style franc et spontané, l’auteur nous livre un véritable témoignage d’amour, rythmé par des phrases courtes, assez brutales, et par une structure anaphorique qui donne un style percutant et émouvant au récit. Un cri du cœur qui vous donnera la chair de poule.

Mélina Hoffmann

2 févr. 2010

BSC News de Janvier 2010



Le nouveau numéro du BSC News vient de paraître !

Pour ce premier numéro de l'année 2010, le BSC News Magazine n'a pas lésiné sur les invités ! Comme toujours, de nombreuses rencontres et découvertes vous attendent !

Vous pourrez également découvrir mes deux nouvelles chroniques littéraires: "Sauver sa peau", l'excellent polar de Lisa Gardner, et "Nos bonheurs fragiles", un livre poignant et bouleversant sur l'amour et le deuil. Et pour la première fois dans le BSC News Magazine, la rubrique "Mélina à fleur de mots", et mon premier article : "Quand le désir s'emmêle".

N'hésitez pas à le feuilleter, à le lire, à vous y abonner, et à laisser vos commentaires, ici ou ailleurs !
Bonne lecture !


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17 janv. 2010

Réflexions sur les états d'âme

Quelques belles réflexions à méditer, tirées de l'ouvrage 'Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité', de Christophe André, dont ma chronique paraîtra prochainement dans le BSC News Magazine.
N'hésitez pas à nourrir ces réflexions de vos commentaires.

« L’ironie est une arme. Comme le mépris, elle prend sa source dans des états d’âme où cohabitent sentiment de supériorité, et agacement condescendant envers autrui. Basée sur le désir de rabaisser et non d’améliorer, elle est relationnellement toxique dans la mesure où elle accroît les tensions et ressentiments sans rapprocher d’une recherche de solutions. »


« La tristesse est un sentiment envahissant, qui occupe l’entièreté de notre âme. Quand on est triste dans sa tête, tout devient triste en nous : notre regard, notre démarche, le timbre de notre voix. Par contre, il n’est pas toujours si douloureux d’être triste, car il y a quelque chose de spécifique à la tristesse : la douceur. »

« Par moments, c’est presque toute notre vie qui prend l’habitude de s’écouler comme ça, hors de nous ; Et nous suivons en trottinant derrière, en essayant de ramasser les morceaux, et d’en faire une construction cohérente après coup, en recollant souvenirs, photos, et réflexions éparses. Nous sommes victimes de la rémanence : l’instant d’avant dévore l’instant présent. Ou de l’anticipation et de l’inquiétude : l’instant d’après occupe nos pensées. L’instant présent n’existe plus : noyé dans le néant. Mais passer à côté du présent, est-ce que ce n’est pas passer à côté de sa vie ? »


« La compassion et l’auto-compassion font des sociétés meilleures. Une des raisons en est sans doute qu’elles désactivent les désirs de dominance et de différenciation, pour replacer la personne dans une perspective fraternelle et horizontale, centrée sur la similitude et la collaboration entre humains, plus que sur la domination et la compétition. La compassion est un outil d’égalité et de fraternité.

Et finalement, elle est le remède universel à toutes nos blessures, qui sont toujours au fond des blessures ou des déceptions avec l’amour et le lien. Tous nos chagrins sont des chagrins d’amour, avec un grand A ou des petits a. Et les seuls remèdes qui vaillent sont - aussi - des remèdes d’amour. C’est pour cela que Thoreau, dans son Journal, écrivait : « Il n’y a qu’un remède à l’amour : aimer davantage.» Aimer davantage, pas forcément la même personne : mais ne jamais renoncer à aimer, au-delà de ce qui nous a déçu ou fait souffrir, au lieu de ne plus vouloir aimer. Oui, il n’y a qu’un remède à l’amour : aimer davantage.

Inlassablement. »


« Si nous nous accrochons à eux, nos bonheurs peuvent devenir tristesses. Il faut accepter de passer son chemin, abandonner ce bonheur mort. Accepter qu’il y ait ainsi des tas de cadavres de petits ou grands moments heureux derrière nous. Accepter qu’ils ne survivent que sous forme de souvenir. Ne pas s’attacher ni s’agripper à eux précisément, à ces instants, mais à l’idée même de bonheur.

L’intensité et la douleur du bonheur résident ainsi dans son caractère éphémère.»


« La sérénité ne peut qu’exclure toute forme d’espoir et d’attente. Car l’espérance porte en germe la déception, l’angoisse et la dépendance. Il faut donc cultiver la liberté envers nos espoirs. Sans nihilisme, mais simplement en essayant d’habiter différemment le réel. »