En ce début d’année, l’heure est aux bilans en tous genres ! Avant même d’embarquer pour une nouvelle destination inconnue, ne serait-il pas, pour chacun de nous, l’occasion de faire une petite analyse de cette année écoulée ? Un petit état des lieux de notre âme ?
Allez, retournez-vous quelques instants et demandez-vous : combien de journées passées à rire ? A pleurer ? A rêver ? Quel pourcentage de moments de bonheur ? De colère ? De peine ? De doute ? Combien de mots d’amour prononcés ? Combien d’autres qui n’ont pas franchi la barrière de vos lèvres ? Combien de maux aussi, imposés par la solitude du cœur ? Avez-vous trouvé le bonheur ? Ou l’avez-vous égaré en chemin alors que vous étiez sur le point de le toucher du doigt ?... Car oui, le bonheur est sauvage, insaisissable et tellement fragile qu’il s’enfuit dès qu’il entend le bruit de nos pas, s’évanouit dès qu’il se sent un peu trop présent, éclate telle une bulle de savon lorsqu’on tente de le capturer.
Mes propres pourcentages vous feraient peur, ou peut-être pas finalement. Peut-être vous y retrouveriez-vous. J’ai un secret à vous confier : je crois que 2010 s’est payé ma tête !
Ah ça oui, elles étaient belles ses promesses d’espoirs, de nouveaux départs, de bonheurs, de réponses à mes interrogations les plus profondes… Mais, que dire au terme de ces douze mois passés avec 2010…
Des bonheurs ? J’en ai eus, bien sûr, à la pelle même ! De ces instants qui rendent la vie infiniment plus belle, plus douce, plus précieuse. Mais toujours dans leur sillon ces moments de tristesse et d’effondrement qui font couler bien trop de ces perles salées le long de nos joues.
Des espoirs ? Évidemment, j’en ai nourris des tonnes ! De ceux qui font pétiller les yeux et apprécier l’orage en plein été! Mais tous déçus.
Mon cœur s’est perdu, cherché, trouvé puis finalement brisé. Quelques cicatrices de plus, mais toujours aucune ride. Mon cœur est un guerrier.
Alors il est grand temps de faire tes valises 2010 ! Sans regret. Et emmène avec toi ton manque d’empathie, ta dureté, et tes coups qui m’ont blessée jusqu’à presque me mettre à terre. Presque je dis bien. Car derrière toutes mes larmes se cachent bien trop de courage pour me laisser abattre, bien trop de sourires pour ne plus croire que la vie est belle, bien trop d’espoirs pour renoncer à tous ces soleils qu’abritent les nuages.
Ressort-on plus fort de toutes ces épreuves? Je ne crois pas non… Et j’ai bien peur de vous décevoir et de vous priver de votre plus cher alibi, mais on n’apprend pas de ses erreurs. Chaque situation est nouvelle, et chaque bonheur, déception, ou échec l’est donc aussi. Parce qu’à chaque instant de notre vie, nous sommes différents de ce que nous étions l’instant précédent, portés par le courant du temps qui passe et de nos expériences. Pour preuve, n’avez-vous jamais essayé de revivre un moment de bonheur passé ? Et n’avez-vous alors pas été déçu de constater que rien ne peut ramener un souvenir au présent ? Une fois passé, le bonheur est perdu, à jamais. Même les souvenirs que nous en avons ne sont pas à la hauteur.
Alors, soyons lucides quelques instants : non, nos blessures ne nous rendent pas plus forts. Bien au contraire, elles nous affaiblissent, on en ressort meurtris, et chaque nouvel échec nous fait toujours aussi mal. C’est ainsi.
Mais retenez surtout une chose : on en ressort en vie ! Et c’est surement là l’essentiel. Tant que nous souffrons, que nous luttons, que nous pleurons, c’est que nous sommes vivants et que nous pouvons encore aller conquérir de nouveaux bonheurs ! Aucun cadeau n’est finalement plus précieux que celui-là. Et puis, ces moments de profonde tristesse ne rendent-ils pas nos instants de bonheur encore plus beaux ? Plus intenses ? Si le malheur s’installe parfois dans nos vies, c’est simplement pour permettre au bonheur de se reposer un peu.
Alors, malgré tout, merci 2010 ! Car grâce à toi, je suis en vie ! Et que 2011 se tienne à carreau, car je compte bien partir à la conquête de mon bonheur, quels que soient les obstacles qu’elle tentera de mettre sur ma route ! Et vous ? En ferez-vous autant ?
A vous que j’aime - famille, amis, et autres trésors que la vie a déposés sur ma route - et à vous tous, qui vous attardez quelques instants sur ces lignes que 2010 m’a inspirées, je vous souhaite une belle et douce année. Que chaque journée soit remplie de rires, d’amour, de joie, de couleur et de poésie. Et si par malheur vous croisez une journée un peu sombre, souriez-lui, et vous verrez qu’elle s’illuminera.
Ne cessez jamais d’espérer. Car c’est dans l’espoir et dans les rêves qui l’accompagnent que se trouve le bonheur ; à la portée de chacun de nous.
Et surtout, surtout, ne cessez jamais d’aimer, quoi qu’il vous en coûte. Car la vraie richesse est celle du cœur.
« Chaque instant est bonheur à qui est capable de le voir comme tel. » Henry Miller
Mélina Hoffmann
merci et bravo mélina .
RépondreSupprimersi on arrive à se relever de ces passages difficile que la vie mets sur notre chemin ,je pense que nos expériences nous grandisse et nous fortifies pour peu que nous soyons assez fort pour pouvoir le faire (psychologiquement) .
Te lire et toujours un véritable bonheur .
Merci
Absolument magnifique ! Que de réalisme dans ce texte d'une grande mélancolie, mais infiniment poétique ! J'adore.
RépondreSupprimer